Les origines
La vigne appartient à la famille des vitacées, composée de 19 genres, comme le genre cissus ou les vignes vierges appartenant au genre parthenocissus. On a bien sûr le genre vitis, comprenant environ 80 espèces, notamment vitis vinifera. On trouve 55 espèces différentes de Vitis à travers l’Asie. Une seule espèce existe en Europe et en Afrique du Nord, et environ 25 espèces en Amérique du Nord. L’apparition des vitacées date de la période du crétacé, mais la spéciation de vitis vinifera a eu lieu à la fin de l’ère tertiaire et au début du quaternaire, c’est-à-dire il y a environ 2,6 millions d’années. Cette espèce était alors sauvage et son habitat naturel, après le recul des dernières glaces, s’étendait de l’Ouzbékistan et du Turkménistan à l’est à la France, l’Espagne, le Portugal et le Maroc à l’ouest, et de l’Allemagne, la République tchèque et la Slovaquie au nord à l’Algérie et la Tunisie au sud. Ces génotypes sauvages sont généralement appelés sylvestris. Ils sont dioïques, avec des individus mâles et femelles distincts.
La préhistoire : la vigne sauvage
La vigne est l’une des plantes les plus anciennes de la Terre, apparue bien longtemps avant l’Homme. En Champagne, des vignes fossiles datant d’il y a 60 millions d’années ont été retrouvées. Cette vigne sauvage (vitis sylvetris) poussait surtout dans la région méditerranéenne, produisant du raisin aux grains petits, noirs et amers. Cette variété très ancienne existe encore de nos jours en forêt rhénane inondée. La quasi-totalité des vins, dans le monde entier, est issue de différentes variétés de vitis vinifera importées d’Europe. D’autres espèces sont originaires d’Amérique. Certaines donnent des produits au caractère organoleptique peu apprécié, qualifié de foxé, mais présentent en revanche une résistance supérieure aux maladies. Cette vigne sauvage “Vitis sylvestris” ou “lambruche” poussait spontanément dans la forêt et offrait ses fruits aux chasseurs-ceuilleurs qu’étaient nos ancêtres. Des pépins de raisins retrouvés sur de nombreux sites archéologiques datant de 120 000 ans avant J-C attestent de sa consommation précoce.
Mais comment est né le vin ? On peut supposer qu’une cueillette oubliée dans un récipient a fermenté et produit cette boisonn euphorisante, déterminant ensuite une pratique volontaire de vinification archaïque.
Vitis vinifera
La vigne appartient au genre Vitis dont il existe de nombreuses espèces. Vitis vinifera, originaire du continent européen, est l’espèce la mieux adaptée à la production vinicole. La quasi-totalité des vins, dans le monde entier, est issue de différentes variétés de Vitis vinifera importées d’Europe. D’autres espèces sont originaires d’Amérique ; certaines donnent des produits au caractère organoleptique peu apprécié, qualifié de foxé, mais présentent une résistance supérieure aux maladies.
On a donc cherché à créer, par hybridation, de nouvelles variétés moins vulnérables commes les espèces américaines, mais produiant des vins de même qualités que Vitis vinifera : ce fut un échec qualitatif.
Heureusement, l’analyse chimique de la matière colorante a permis de différencier les vins Vitis vinifera de ceux des vignes hybrides qui ont ainsi pu être éliminées du territoire des AOC.